Test de Heavy Rain : émotionnel et artistique

Un an après avoir fini une première fois Heavy Rain, voilà que je remet le couvert pour essayer de découvrir une autre fin du jeu. C’est aussi la bonne opportunité pour vous offrir un test complet du dernier né de Quantic Dream, avant son adaptation au cinéma sous le nom de Rain. Heavy Rain aurait pu être un jeu controversé, comme le fut son prédécesseur Farhenheit, mais il n’en est rien le succès a été au rendez vous. Ce test n’a pas vraiment pour but de vous démontrer que Heavy Rain est un jeu d’exception, mais il à plutôt pour vocation de vous expliquer pourquoi Heavy Rain est et restera un jeu culte.

Des graphismes magnifiques et expressifs – 17/20

Heavy Rain est beau ! Très beau même ! Graphiquement parlant l’univers est très réaliste et jamais des personnages de jeu vidéo n’auront été aussi expressif est aussi bien modélisés. Les animations faciales et les expressions sont rendues à merveille et laissent facilement entrevoir les sentiments des différents protagonistes. Du grand Art ! Les animations sont mises en scène avec brio et on croiraient assister à du cinéma en temps réel. Les textures sont fines et presque photo réalistes, bien que celles-ci peuvent mettre un certain temps à être totalement chargées avant d’apparaître avec précision à l’écran, ce qui est un peu gênant en terme d’immersion. Autre point gris noir, il semble que les développeurs aient appliqué une espèce de filtre sur l’image, qui donne un léger effet de grésillement à l’image, sans doute pour renforcé l’aspect cinématographique (genre vieille bobine de cinéma), mais j’ai trouvé l’effet assez désagréable (je me demandais si le tout était bien en HD ^^), cela ne m’a ceci dit pas empêché de profiter pleinement du titre.

Le gameplay d’Heavy Rain : des QTE !!! – 16/20

Que l’on aime ou pas, le gameplay d’Heavy Rain se base sur des QTE, comme dans Shenmue ou Farhenheit : il vous faudra appuyer sur la bonne touche indiquée à l’écran dans un laps de temps très court. Ce gameplay permet une mise en scène parfaite et de rendre chaque action « unique ». Cela rend aussi le jeu très accessible et permet de finir Heavy rain sans trop de difficultés. Par contre il faudra vous accrocher un peu plus pour voir toute les fins du jeu et parvenir à réussir tous les QTE des différentes phases de jeu sans erreur. Personnellement j’adore, mais je préfère le travail qu’avait réalisé Quantic Dream sur The Nomad Soul en proposant 3 modes de jeu : FPS, Baston et QTE. On notera que les phases d’investigations sont passionnantes et le fait de contrôler 4 personnages différents permet d’éviter une certaine monotonie dans l’action. Je reste malgré tout légèrement déçu par Heavy Rain concernant la liberté laissée au joueur pour explorer les environnements et les possibilités offertes en terme d’interaction avec le décor. Farhenheit allait beaucoup plus loin de ce point de vu là.

Ambiance sonore magnifique pour Heavy Rain  – 19/20

J’avais préféré la BO de Farhenheit avec des groupes comme Theory of a Dead man ou encore Creed… Mais je dois reconnaitre que les compositions au piano de Heavy Rain sont d’une rare qualité musicale et collent parfaitement à l’ambiance du jeu. Les doublages de Heavy Rain sont d’une qualité exceptionnelle et renforce l’aspect cinématographique du jeu et rend le jeu des acteurs virtuel encore plus convainquant.

Scénario d’Heavy Rain – 19/20

Incroyable ! Un véritable Thriller haut de gamme au scénario digne des meilleurs film du genre au cinéma. Le scénario d’Heavy Rain n’a donc rien à envier à des films comme Seven ou Usual Suspect. La mise en scène est parfaite, les éléments pour progresser dans votre investigation tombent au compte goûte et le suspense monte au fil de l’aventure. Suivant les choix et les actions que vous mènerez le scénario pourra prendre une tournure plus ou moins différente et vous laissera la possibilité de découvrir plusieurs fins : de la classique happy end, à la fin en demi teinte, voire une fin où le gros méchant gagne. Absolument géniale. Ma seule déception vient juste du fait que le héros d’Heavy Rain a des moments d’absence et des pertes de mémoire qui je pense restent inexpliquée dans le jeu (à moins qu’il ne s’agisse d’un traumatisme du à la perte du premier enfant … On en reparle en commentaire si vous voulez 😉 ). Je pensais que le scénario partirait dans un trip mystique comme Farhenheit, mais non, le jeu reste réaliste du début jusqu’à la fin.

Durée de vie d’ Heavy Rain – 15/20

8h suffisent à finir le jeu, sans trop de réelles difficultés. Toutefois la durée de vie est particulièrement accrue pour ceux qui souhaitent découvrir toutes les fin et les embranchements alternatif de scénario.

Mon verdict sur Heavy Rain – 18/20

Heavy Rain est OVNI vidéo ludique qui hisse le jeu vidéo au rang d’oeuvre d’art… Une sorte de cinéma interactif immergeant comme jamais le joueur dans une histoire, un univers et la psychologie tourmentée de nombreux personnages.  Heavy Rain est donc bel est bien un jeu culte qui marquera à jamais tous les joueurs qui s’y seront essayé. Malgré tout j’éprouve une certaine frustration après avoir bouclé Heavy Rain : pourquoi ne pouvons nous pas faire plus d’action, pourquoi n’avons nous pas plus de liberté ? Personnellement j’ai préféré Farhenheit et Shenmue dans le même genre. Mais les seuls reprochent que je puisse faire  à Heavy Rain sont soit des considération purement subjectives soit du chipotage pour vous dire qu’il n’est pas parfait. Un grand jeu donc.