Test de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain sur PS4

« Kept you waiting huh ? » Il en aura fallu du temps pour voir apparaître le dernier monstre de Kojima San, celui que nous attendons tous comme l’élu, le chaînons manquant de l’une des plus grande pierre angulaire du JV (Oui MGS c’est du patrimoine, et on devrait en parler en cours d’histoire) !

J’ai nommé MGSV: The Phatom Pain. Après une grosse démo technique, qui nous en avait mis plein la tronche avec MGS V : Ground Zero, c’est maintenant l’heure jugement dernier, avec cet épisode qui boucle la boucle et qui surtout prend un risque phénoménale en proposant un jeu pour les fans en poursuivant l’histoire de MGS, tout en proposant un gameplay totalement remanié, qui risque de diviser les fans. Alors MGS V ? Jeu de l’année ? jeu culte ou simplement tout simplement un jeu qui sombrera dans l’oubli ?

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Les graphismes de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain – 17/20

MGSVTPP est super beau ! L’open world est suffisamment grand pour que l’on ressente un sentiment liberté, même si celui ci est au final plutôt cloisonné par de grosses montagnes et parfois un peu vide. On est loin de la qualité de The Witcher 3 de ce point de vu là. Côté technique pur et dur, le jeu est vraiment réussi avec une grande profondeur de champs, une belle variété de paysages, de faune, de flore et des effets climatiques qui laissent pantois. A côté de ça on notera tout de même quelques éléments moyennement modélisés et un peu trop anguleux à mon goûts ou encore quelques textures cradings. Les effets de lumières et reflets dans l’eau sont quand à eux sublimes. En bref, on peut saluer la réussite technique de MGS V, même si ce n’est pas parfait.

La direction artistique est comme à l’accoutumé excellente, ici on est en terrain connu, rien à redire, c’est parfait et sublimé par la réalisation technique.

Concernant la marque de fabrique de MGS, à savoir la mise en scène, vous allez pouvoir vibrer de bonheur ! La mise en scène bien que trop peu présente nous en met plein la tronche ! C’est rythmé, stylé, poignant, réalisé à la perfection… Pour vous en convaincre, il suffit de jouer le prologue, qui est certainement, à ce jour le meilleur prologue que j’ai pu voir ! David Cage peut aller se r’habiller (même si j’aime bien ses jeux hein 😉 )

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Le gameplay de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain – 16/20

Fini les couloirs, les espaces confinés et place à un open world de taille raisonnable, qui en réalité est surtout un grand couloir nous donnant l’impression de liberté tant attendue. Je ne peux pas dire si ce choix est judicieux ou pas. Il offre clairement plus de possibilités au joueur pour infiltrer une base ou un avant post et ça c’est vraiment top pour l’immersion et rend certain passages vraiment passionnant et fun. Maintenant, une fois l’alarme déclenchée, il ne suffit pas de changer de zone pour que tout s’arrête. Par contre j’ai trouvé que l’open world ajoutait une certaine lenteur et une certaine lourdeur dans ces grands espaces naturels qui sont plutôt… vide et parfois long à parcourir. L’open world a aussi pour effets de gâcher quelques éléments du level design, ainsi, il vous est toute à fait possible et très facile d’esquiver les avants postes en les contournant tout simplement.

Côté dynamisme des actions, MGS V est vraiment top et offre des tonnes de possibilités, se balader à dos de poney cheval, monter dans un véhicule, demander des appuis aériens, et des tonnes d’interaction avec le décors. Vous pourrez aussi enfin vous déplacer en vu à la 3eme personne en shootant à tout va. Il vous est aussi possible sur le terrain de questionner et menacer les soldats ennemies et même des ramener sur votre « Mother base » qui assure la Recherche & Développement de nouvelles armes, fonctionnalités ou autres gadgets.

Honnêtement même si cette fonctionnalité de développement de la base en recrutant de nouveaux soldats est agréable, elle est surtout bien inutile et vient rajouter un peu plus de lourdeur à des mécaniques qui fonctionnaient déjà très bien dans les précédents volets. Car au final la Mother Base n’est qu’un prétexte pour de nouvelles armes et personnellement je préférais l’ancienne formule nettement moins prise de tête, permettant de se focaliser à 100% sur notre job : l’infiltration !

Enfin last but not least, les missions bien qu’assez intéressantes, finissent souvent par se ressembler et on finit par ressentir un peu de lassitude. J’avoue ne pas être motivé a faire toutes les quêtes annexes.

Dans l’ensemble, malgré tout ces changements de gameplay plutôt réussis, dynamisant l’ensemble de fort belle manière et en supprimant les lourdeurs liées aux déplacements de Snake, Kojima à certainement  trop voulu enrichir son gameplay et MGS V s’est un peu perdu dans des fonctionnalités à mon sens inutiles et nuisible au rythme de l’aventure.

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Le scénario de MGS V: The Phantom Pain – 16/20

MGS V: The Phantom Pain nous en balance plein la tronche avec certainement l’une des meilleurs scènes d’ explosition exposition jamais vu dans un jeu vidéo ! Une scène d’introduction épique à souhait et sans concession, comme on osait a peine en rêver. The Phantom Pain prend donc place 9 ans après les événements de Ground Zero, où Snake se réveille d’un long sommeil pour recréer son armée indépendante : The Diamonds Dogs et au passage venger ses frères de guerre de Skull Face et de la XOF.

Je vous épargnes les différents rebondissements, les théories du complots et autres joyeusetés inhérentes à la saga, mais sachez que le scénario est excellent et digne de ce qu’ont pu nous offrir les précédents volets. J’ajouterais aussi que la mise en scène est absolument géniale et maîtrisée de A à Z… Kojima a un véritable don pour nous faire rentrer dans son histoire et donner une sorte d’épicness à son univers. Ses personnages transpirent tous plus la classe les uns que les autres, sans jamais oublier quelques passages qui prêtent à esquisser un sourire, notamment grâce aux quelques loufoqueries intégrées dans le jeu (balancer un mouton dans les air direction la mother base, équiper snake d’une cagoule poulet…) . A noter qu’ici l’aspect dramatique a clairement atteint son paroxysme, sans jamais sombrer dans le mélodrame de série B.

Par contre, là où j’ai été foutrement déçu, c’est au niveau de la narration. Le jeu se perd avec beaucoup trop de missions inutiles et passer d’une scène d’intro aussi punchy et plaisante à des missions sans âme, à peine mises en scène et qui collent mollement à l’histoire, c’est un peu dure à avaler au début. Et puis la sauce finit par prendre avec une intrigue qui se mets en place petit à petit au fil des missions. Autre point noir concernant la narration, le chapitrage insupportable par missions avec un générique à la fin alors qu’on a pas forcément l’impression qu’il se soit passé grand chose…Pourquoi ne pas simplement nous laisser sur la map pour enchaîner sur une autre mission ? Je ne suis pas contre le chapitrage comme à pu le faire MGS IV, mais là, après chaque mission ça ne rime clairement à rien et à plus pour effet de casser le rythme qui est déjà bien mou du genou.

En bref je dirais que l’histoire est absolument géniale et vient s’intégrer parfaitement dans la mythologie MGS et de ce point de vu là c’est très certainement l’un des meilleurs volets après les 1er et 3eme épisodes.  Malheureusement la narrations se prend une grosse baffe dans la tronche à cause d’un découpage en mission trop rigide et surtout inutile, auquel s’ajoute une succession de missions fades et sans saveurs n’apportant pas grand chose à la trame. L’open World n’y est pour rien, preuve en est que de nombreuses cinématiques apparaissent à l’approche de votre objectif. Je pense simplement que Kojima à voulu nous offrir trop de contenus au détriment de la qualité. Plutôt que de nous pondre une cinquantaine de mission, ce dernier aurait du nous en offrir une petite trentaine bien remplis.

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Ambiance sonore de MGS V: The Phantom Pain – 19,999²/20

Les amateurs des précédentes OST verseront une petite larme, car MGS V The Phantom Pain nous offre quelque chose de totalement nouveau tranchant radicalement avec ce que nous avons pu voir dans les précédents épisodes. Et pour le coup j’ai kiffé comme gros porc de la mort qui tue ! Pourquoi ? simplement parce que MGS V nous offre des musiques des années 80′ plus ou moins remixées. Le choix des morceaux n’est pas anodin et servent le propos du jeu, ce qui est en soit une excellente idée,mais c’est aussi un repère temporel pour une meilleur immersion et renforcer le côté réaliste de l’univers. Regardez l’intro du jeu pour vous en rendre compte ! On ressent parfaitement toute la dramaturgie de l’histoire et son contexte rien qu’avec une musique ! « The Man who sold the world » en musique d’intro a franchement de quoi glacer le sang !

A côté de ça les doublages en version anglaise sont géniaux même si la voie de Snake n’est pas aussi topissime que celle des premiers volets. Sur le reste du jeu, l’aspect sonore frôle la perfection.

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Durée de vie de MGS V: The Phantom Pain – 18/20

En rushant ligne droite MGS V TPP vous occupera au moins une bonne trentaine d’heure, sans compter les nombreux à côtés, cassettes, missions secondaires, obtenir un Rang S sur toutes les missions, et le mode Online que je n’ai pas pris la peine de tester. En tous cas, il y a vraiment de quoi faire !

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Ma conclusion sur MGS V: The Phantom Pain – 18/20

Episode de tous les risques, MGS V: The Phantom Pain, malgré quelques légers écueils techniques et de gameplay s’en sort plutôt bien ! Snake n’aura jamais été aussi agréable à manier. L’open world permet une approche toute nouvelle de l’infiltration, qui est des plus agréable. Visuellement le jeu est sublime et les quelques cinématiques proposées au fil de l’histoire nous explosent en pleine fasse, nous laissant souvent la manette en main, la bouche ouverte et le souffle coupé. Côté musicale, le changement radical opéré a été fait une grande intelligence servant aussi bien le propos que l’ambiance. L’histoire n’est pas en reste et propose un scénario, qui parvient à s’élever au niveau des meilleurs épisodes de la série tout en s’insérant à merveille dans la riche mythologie des MGS, le tout servi par l’une des meilleurs scène d’introduction jamais réalisée dans un jeu vidéo. La où MGS V déçoit étonnamment c’est dans le rythme de sa narration : décousue, hachée, le tout plombé par de trop nombreux « à côtés » sympathiques, mais bien trop mis en avant à mon sens, nuisant plus au rythme qu’autre chose. A trop vouloir en faire on s’y perd. C’est bien dommage car MGS V : The Phantom Pain aussi excellent soit-il ne sera certainement pas le meilleur volet de la saga alors qu’il avait tout pour y parvenir. MGS V est, sera et restera malgré tout un jeu culte, car s’insérant à la perfection dans la saga. la boucle est bouclé. Merci Big Boss !

Metal Gear Solid V: The Phantom Pain

8.7

Graphisme

8.5/10

Gameplay

8.0/10

Scénario

8.0/10

Ambiance Sonore

9.9/10

Durée de vie

9.0/10

Les plus

  • C'est beau
  • Intro de folie
  • Scénario top
  • Mise en scène top
  • Bande son parfaite
  • Gameplay fun
  • Big Boss is back
  • Durée de vie conséquente

Les moins

  • Rythme trop lent
  • Des missions inutiles
  • Mother base gadget
  • Chapitrage absurde
  • Open World vide

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